Présentation – Formation

J’aime m’imprégner des choses, des gens et c’est sans doute pour cela que j’ai choisi la restauration. En restaurant une œuvre, je pénètre progressivement dans le tableau ou le dessin, dans sa matière, dans la manière dont l’artiste l’a réalisé, dans sa recherche et c’est ce qui me passionne dans ce métier.

Après des études en Arts Plastiques et des cours de restauration de tableaux, je suis employée durant 2 ans dans un atelier à Neuilly sur Seine et  je m’installe ensuite comme restauratrice fin 82, en équipe à Croissy sur Seine puis à partir de 86 seule dans mon atelier à Paris.

Ayant toujours beaucoup aimé les œuvres sur papier, lors de ma formation continue à l’IFROA de 87 à 90, j’ai suivi plusieurs stages sur la restauration des œuvres sur papier et depuis je restaure aussi des œuvres d’Art graphique.

D’autre part, ayant toujours eu besoin et envie de création personnelle, j’ai sans cesse pratiqué le dessin et depuis quelques années je me suis orientée vers la gravure sur cuivre et le monotype. Là aussi, je m’imprègne du sujet que je représente ou je pénètre dans l’histoire que je crée. ( voir mon site de mes gravures )

Je mène ainsi en alternance ces trois activités qui se complètent et s’enrichissent les unes les autres.

Depuis peu, vous pouvez trouver dans ma rubrique vente quelques tableaux,dessins et gravures à vendre.

autoportrait

Mon autoportrait: monotype.

atelier

Informations sur l’atelier de restauration de tableaux et papiers

Mon atelier est ouvert du lundi au vendredi et sur rendez-vous; il est préférable de me téléphoner avant de passer.

Si vous désirez avoir une idée de devis ou un conseil pour vos tableaux, vous pouvez m’envoyer des photos et j’essaierais, dans la mesure du possible, de répondre à vos questions.

Vous pouvez me joindre:

Par téléphone :
06 84 61 37 67  ou  01 43 56 04 66

2 rue de la Réunion 75020 Paris

interphone et fond de cour

 

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L’atelier au premier étage est situé dans une cour. Grâce aux baies vitrées la lumière est très bonne. Pour les jours sombres l’éclairage « lumière du jour » est installé.

Doublage d’un papier

Lorsque les papiers sont déchirés ou trop fragiles il est possible de les doubler avec un autre papier.

Cette encre de chine  représentant une bataille avait été faite sur un papier très fin qui avec le temps s’est déchiré et est devenu très fragile, presque intouchable. Pour le consolider, il a été doublé avec un papier japonais ; au préalable, les scotch qui avaient été posés au revers ont été retirés, des pièces incrustées  ont été faites avec un papier similaire  pour remplacer les lacunes. Des retouches ont été exécutées avec des aquarelles sur ces pièces pour les réintégrer au reste de l’œuvre.

Envers d'une encre de chine.

Le papier a été doublé avec un papier japonais et les lacunes sont comblées.

Le papier a des manques et on voit bien les scotch placés sur les déchirures. Le papier a retrouvé sa planéité et les lacunes sont presque invisibles.

Tableau vierge et enfant très écaillé

Ce tableau avait déjà été restauré mais mal conservé sans doute dans un endroit très humide. La couche picturale ne tenait plus du tout au support toile: les écailles tombées étaient très nombreuses.

Il a d’abord été pratiqué à un refixage général à la cire-résine de la couche picturale avant le nettoyage puis le rentoilage à la cire-résine et les nombreuses retouches.

Détails des nombreux soulèvements d'écailles et manques.

Il n’y a plus du tout d’adhérence entre la couche picturale et le support toile.

Masticage des lacunes.

Après le refixage, le nettoyage et le rentoilage.

Réintégration de la couche picturale.

Les retouches faites sont illusionnistes.

Réentoilage d’un portrait du 18 eme

Ce portrait d’homme barbu présentait d’importantes dégradations , il était très écaillé, la toile très déformée et le châssis d’origine vermoulu.

Le tableau avait été anciennement restauré mais le rentoilage ne tenait plus du tout, la couche picturale avait beaucoup de lacunes, des enduits rouges débordants avaient été faits sans doute au moment de ce rentoilage .

Il a été procédé au nettoyage de ce tableau et à un allègement du vernis; en cours de nettoyage, la signature en haut à droite a été redécouverte: Labatie 1776. Le rentoilage a été enlevé à sec, les deux toiles se détachaient facilement l’une de l’autre. Après un cartonnage au papier bulle et à la colle de pâte, le revers de la toile a pu être nettoyé: toute la vieille colle du  rentoilage a été grattée soigneusement; après une remise à plat de la toile par  humidification et repassage , un refixage général a été effectué à la cire-résine et ensuite un réentoilage toujours à la cire-résine. La toile a ensuite été remontée sur un châssis à clés neuf. Les mastics très nombreux ont été faits et pour leur meilleure intégration au reste de la matière très craquelée ils ont été sculptés au scalpel et spatule. Les repeints ont été faits une fois une couche de vernis à retoucher passée sur toute la surface picturale.Pour terminer plusieurs couches de vernis ont été appliquées grâce à un pistolet à vernir.

Portrait signé Labatie 1776

Détail du visage

Le tableau est très déformé, il y a beaucoup d’écailles tombées

portrait rentoilé et mastiqué

Détail du visage: lacunes mastiquées

Le tableau a retrouvé sa planéité et les mastics sculptés comblent les lacunes

portrait restauré et reverni

Détail des repeints du visage

Les repeints redonnent toute l’expression au visage et sa lisibilité

Restaurations visibles aux UV

Détail des repeints aux UV

L’examen à la lumière UV permet de vérifier que les repeints apparaissant en noir ne sont pas débordants, les restes du vernis original donnent une teinte verdâtre

Nettoyage portrait de Renoir

Cette petite étude de Renoir d’un  portrait d’une fillette de profil était très sale et des coulées jaunes de vernis dans le bas étaient très gênantes.

Il a été effectué un décrassage et un allègement de vernis.

Le tableau a ensuite été reverni.

Le tableau rentoilé est très sale Après dévernissage, un nouveau vernis a été appliqué

Restauration d’une commode peinte

La commode italienne du 18 eme siècle avait déjà été restaurée et on voyait très visiblement les anciennes restaurations. La peinture était tombée en de nombreux endroits et le vernis avait beaucoup jauni.

Après un refixage de la couche picturale, un dévernissage avec enlèvement des surpeints ( retouches de peinture  débordantes sur la couche picturale originale ) un masticage des lacunes a été effectué. Des repeints ont été faits sur ces lacunes et un vernis a été posé sur l’ensemble du meuble.

Carré de nettoyage sur le plateau.

Enlèvement des surpeints.

Les surpeints sont enlevés grâce aux solvants et avec un scalpel.

Masticage des lacunes et repeints en cours.

Commode restaurée.

Restauration terminée.

Entoilage d’affiche

Pour mieux conserver une affiche, il est possible de l’entoiler; ensuite on peut soit la rouler soit la tendre sur chassis.

En l’entoilant, les pliures sont très attenuées.  S’il y a des lacunes, elles pourront être refaites avec des pièces incrustées. Les déchirures ne gêneront plus la lisibilité de l’affiche. Pour garder la réversibilité de ce travail j’emploie une colle d’amidon et j’intercale un papier bolloré entre la toile de coton et le papier de l’affiche.

Affiche d’une publicité pour Citroën des années 20 signée Pierre Louys: il manquait des morceaux, elle avait des taches dues à des scotch et elle était déchirée.

affiche avant restauration

affiche entoilée

affiche terminée

Autoportrait de Jean Paul Laurens

Cet autoportrait de Jean Paul Laurens datant  de la fin de sa vie avait déjà été restauré. Malheureusement, le rentoilage a mal vieilli: la toile du tableau s’est rétractée et cela a entrainé un soulèvement de la couche picturale et à un écaillage.

Pour remédier à ces  importantes dégradations , après un cartonnage, le rentoilage a été enlevé à sec, la colle retirée par grattage à sec  et après une remise à plat de la couche picturale et son refixage à la cire résine, un réentoilage a été effectué. Les anciennes restaurations qui avaient viré de couleur ont été enlevées et refaites .

Jean Paul Laurens: autoportrait.

Autoportrait restauré.

La toile est déformée, la couche picturale soulevée et écaillée. Planéité retrouvée.

Le chancis sur un tableau : problème de blanchiement et d’opacité

Le chancis se crée dans des conditions d’humidité très importantes: le vernis peut devenir opaque et plus ou moins blanc; s’il n’y a pas de vernis, c’est beaucoup plus grave.

Si le vernis seul est touché, en le régénérant ou en le retirant  on retrouve  la couche picturale intacte.

Quand il y a absence de vernis, on peut parfois par imprégnation de résine, retrouver la transparence de la matière picturale.

Ce portrait de Quentin Latour était, suite à un dégât des eaux, devenu complètement blanchâtre. En dévernissant le tableau  la peinture est redevenue visible et en parfait état.

Chancis couvrant l'ensemble du tableau.

Le dévernissage a permis de retrouver la peinture intacte.

Portrait de Quentin-Latour ayant subi un dégât des eaux.

Le vernis est devenu opaque, blanchâtre.

Le portrait est de nouveau visible.

La peinture était en bon état sous le vernis.

Restauration importante d’une huile sur toile du 19 e

chevaux Rosa Bonheur début

tableau restauré

Avant restauration les mastics sont réalisés le tableau est restauré

La restauration a commencé  par un cartonnage à la colle de pâte puis à un refixage de la couche picturale à la cire résine par le revers et à un rentoilage à la cire-résine également. Il a été ensuite procédé au nettoyage, au masticage des lacunes et pour terminer à la réintégration de la couche picturale.

Le tableau du 19 siècle est très ressemblant au tableau de Rosa Bonheur  » Foire aux chevaux » qui est au Metropolitan Museum  of Art de New York. Pour réaliser la retouche des lacunes  j’ai utilisé une reproduction de l’original, ce qui m’as permis de ne pas être obligée d’inventer des détails.